Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/221

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Hircan se leva alors de sa place, et tirant de sa pochette un livre allemand, il commença à en lire tout haut dix ou douze lignes. Les dames qui sçavoient bien qu’il n’estoit pas magicien, ne laisserent pas d’avoir quelque frayeur de luy entendre prononcer des mots estranges qu’elles prenoient pour des noms de diables, et elles eussent esté toutes prestes à s’en aller, si Oronte ne les eust rasseurees, en leur disant, je ne sçay quoy à l’oreille. Personne ne bougea donc excepté Carmelin qui commença à fuyr de peur qu’il avoit. Clarimond et Philiris coururent apres luy et le ramenerent vers la troupe luy remonstrant qu’il falloit qu’il vist si Hircan pourroit faire aparoistre une hamadriade, puisqu’il estoit de ceux qui croy