Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/259

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vantage son gouverneur, voyant que j’avois plus de volonté que de pouvoir de luy faire du bien. Je laissay donc là le medecin, et ayant fait connoissance chez un des malades qu’il visitoit, je m’y fourray en cette honorable qualité de laquais dont je fus trouvé digne. Ce malade estoit un gentil homme apellé Lancelot qui n’estoit pas fort fascheux à servir, car ayant eu une fievre quarte qui luy avoit duré un an, il ne sortoit point de sa chambre, et je n’avois autre peine que de luy donner le verre où le pot à pisser, et quelques autres choses necessaires. C’estoit un entretien fort plaisant que le sien. La melancholie et la solitude l’avoyent rendu à demy fou. Il avoit des mesures de parchemin comme celles des tailleurs, dont il se