Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/27

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depuis le temps que j’en parle, et s’il n’y songe, je diray qu’il n’a point de courage ny d’affection. Comment me seroit il possible de contenter vos diverses fantaisies (dit Carmelin tout en colere) je ne sçay ce que c’est que de devenir fontaine, et je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de bien en cela : car je ne trouve l’eau bonne que quand elle sert à laver les mains pour se mettre à table. Je n’enten pas te priver de l’usage du vin, reprit Lysis ; je voy bien que tu songes au jus de la vigne : mais ne te souviens tu pas que les deitez aquatiques que nous vismes une nuict, joüyssoient amplement des presens de Ceres et de Bacchus ? Tu meineras une pareille vie ; considere si