Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/289

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la crainte me l’avoit fait recacher aussi tost. Mais écoute, dit Lysis, si est-ce qu’il y a icy je ne sçay quoy d’estrange, car il me semble que ce sont là les mesmes barbes que portoient dernierement les dieux des eaux. Celle qui à mon avis a une aulne et deux tiers de long, apartenoit au dieu Morin ; c’est elle et non autre. Il faut que j’aprenne le secret de cecy. Ayant dit cela il sortit du cabinet avec Carmelin, et estant aupres d’Hircan, il luy dit, ha ! Que je vien de voir de merveilles, docte magicien. J’ay trouvé dans ton cabinet les perruques des divinitez aquatiques ; comment est-ce que tu les a peu avoir ? Hircan fut alors surpris, car de vray c’estoient la les fausses perruques que luy et ses compagnons avoient mises