Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/294

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vous ne devez pas vous esloigner de ce lieu cy qui leur est plus propre que le lieu où vous desirez aller, pource que vous estes plus proche de Charite. Ha ! Dieu que tu es elegant, dit Lysis, je voudrois qu’il m’eust cousté tout l’argent que je possede et avoir eu ta pensee. Que n’est elle venuë dans mon esprit, aussi bien que dans le tien, puisqu’elle me concerne entierement ? J’en auray du regret toute ma vie. Pour remedier à mon infortune, gentil Philiris, je te prie autant que je te peus prier, fay moy un don de cette belle et nompareille pensee. Elle est fort vulgaire, repartit Philiris, neantmoins si vous la desirez, elle est bien à vostre commandement, et toutes celles que je pourray avoir d’icy à un mois. Je te remercie tres-humblement de ta