Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/318

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imond dont j’ay tant ouy parler en nostre ville, et qui a faict un petit livre intitulé le banquet des dieux, lequel court par tout escrit a la main ? Je suis l’autheur de ce livre sans doute, respondit Clarimond, je ne veux point desavoüer mon ouvrage. Ha ! Dieu que j’ay de nouvelles à vous dire ; poursuivit Silvian, il faut que vous sçachiez que le banquet des dieux et quelques autres pieces que vous avez faites qui taxent les escrivains, vous ont acquis tant d’ennemis que je ne m’imaginois pas de vous trouver encore en vie. L’un vous menace de vous battre, l’autre de vous tuer ; il y en a qui sont en branle de vendre leur meilleur manteau afin d’avoir de l’argent pour donner à des assassins, et quand à ceux qui sont dans la cour ils