Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/371

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vous ? à peine eut il ainsi parlé qu’il aperceut de loin dix ou douze flambeaux qui alloient d’un costé et d’autre. Ha ! Mon dieu, ce sont des ardens qui nous veulent mener noyer, s’escria Carmelin, ô mon maistre, ne les suivez pas ; que je ne sois jamais reputé pour le fils de ma mere, s’il ne vous perdent ? Couchez vous par terre si vous y voulez remedier. Hà ! Poltron, dit Lysis, esten toy à ton ayse. Ceste avanture est reservee pour moy. Il faut que je suive ces flambeaux, car je voy que le ciel m’est favorable. C’est Ceres Eleusine qui a ouy dire que demain nous voulions representer son histoire, elle desire y assister en personne, et faire elle mesme son personnage. Voyla ses flambeaux qui paroissent ; voyla ses enseignes veritables ; voyla enfin