Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/421

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esse, qui ne pouvoit pas estre au goust de tout le monde, car il estoit de cette veritable histoire comme de ce simple recit que je vous en fay, lequel ne sçauroit plaire aux esprits vulgaires qui ne peuvent gouster la veritable raillerie. Des paysans et des bourgeois qui passoient chemin s’estoient desja arrestez à regarder la comedie de nos bergers, et les avoient laissez avec estonnement, croyant qu’ils eussent tous quelque follie dans la teste. Le plaisir de la comedie fut donc quité et Lysis n’eut plus que le soin d’aprendre si sa maistresse n’en avoit rien veu, à cause qu’il luy sembloit qu’elle n’avoit daigné paroistre. Encore qu’elle n’eust point sorty de la maison,