Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/447

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auparavant que je parte, octroye moy cette faveur de me faire voir Meliante, pour qui je m’en vay accomplir tant d’exploits guerriers. Ce gentil’homme avoit esté empesché depuis le soupé à escrire des lettres à Paris ; l’on luy alla dire qu’il les quitast s’il vouloit voir partir les valeureux champions. Il s’en vint les trouver avec une feinte joye, et s’escria dés le bout de la cour. Ha ! Genereux guerriers, puis que vous daignez entreprendre de mettre ma maistresse hors de captivité, je prie le ciel qu’il favorise vos armes. Adieu, mes chers amys, croyez que vous faictes acquisition d’un homme qui vous servira en la mort et en la vie. Adieu, mon amy, dit Lysis, croy que je feray tout ce qui me sera possible pour te rendre content.