Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/449

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entreprises m’occupent ; et quand à ma maistresse que je reserve pour la derniere, à cause que je n’en sçaurois parler sans mourir mille fois de douleur, ha ! Dieu, il n’est pas besoin de luy envoyer des excuses sur mon absence, car j’ay bien veu que ma presence ne luy plaisoit guere. Comme Lysis achevoit ces paroles, l’on ferma les portieres du carosse avec des cadenats, et le cocher foüetta ses chevaux leur faisant prendre le chemin d’une maison d’Hircan qui estoit à une lieuë de là. Ce gentil’homme vouloit encore tirer du plaisir des fantaisies de Lysis par une invention extravagante. Amarille s’en estoit retournee chez elle dés auparavant la nuict, si bien que n’ayant plus sa maistresse à entretenir, il quitta son chasteau avec les autres pour suivre le carosse des deux guerriers. Ils allerent bien loin apres à cheva