Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/454

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e que vous voudrez, repartit Carmelin ; mais ne me dites point que nos chevaux volent. Quand vous me representez que nous sommes maintenant en l’air je n’ay veine qui ne me tressaille, et croyez que n’estoit que je suis avec vous, et que je croy que l’on ne sçauroit plus ressentir de mauvaise fortune en vostre compagnie, je crirois au meurtre et à l’ayde. Tu espouventerois les chevaux qui te precipiteroient dans la mer, reprit Lysis, il vaut mieux se taire ; possible qu’ils iront si haut qu’ils nous meneront jusqu’au ciel où nous verrons des choses dont les astrologues ne parlent que par conjecture. Ce sera alors que nous pourrons faire des almanachs meilleurs que tous ceux que l’on vend à Paris. Je feray aussi des horoscopes, et pour ne point manquer