Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/495

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plus tenir sa langue, il est vray qu’un sage vieillard nous tira du carrosse pour nous mener à cette prison, mais auparavant nous n’en avions point veu d’autre, et je ne sçay que c’est de toutes les avantures parmy lesquelles vous me meslez. Vous les avez songees en dormant dedans le carrosse, et comme les songes des hommes ne sont pas semblables, encore qu’ils reposent en mesme lieu, mon esprit n’a pas esté entretenu de semblables fantaisies. Excusez moy, s’il vous plaist, si je parle si librement, mais de tout ce que vous avez raconté, rien ne me fasche comme les repas que vous dites que j’ay pris avec vous avec tant de gourmandise. Je suis maintenant plus affamé qu’un chasseur, et je vous proteste encore comme