Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/517

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ievre qu’ils poursuivirent au travers du chaume d’une petite plaine. Les chasseurs allerent aussi apres, et Lysis ne sçachant que devenir s’il ne leur tenoit compagnie les suivit moitié de bonne volonté, moytié par force, pource que son cheval qu’il ne gouvernoit pas à sa fantaisie le vouloit mener avec les autres par une coustume qu’il avoit. Dans la violence de sa course le pauvre heros qu’il portoit, ne put empescher que sa couronne de laurier ne tombast, et que le vent faisant lever la serviette qu’il avoit sur les espaules au lieu d’escharpe, ne luy couvrist toute la teste. Son estonnement s’accrut par les secousses qu’il receut en mesme temps, de sorte qu’il laissa choir son espieu, et embrassa le col de son cheval de peur