Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/52

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Lysis ayant ouy ce discours avec une extreme impatience, y respondit ainsi tout en colere. Je n’eusse jamais creu Clarimond, que tu eusses eu si peu de jugement que tu en fais paroistre. Tu trouves à redire aux excellences descriptions de beauté que font les poëtes, et tu ne sçaurois croire qu’une planette en puisse porter d’autres avec des mondes aussi. C’est sçavoir bien peu l’astrologie, et n’avoir point de cognoissance des opinions de ces philosophes, qui establissent des mondes dans la lune et dans les estoilles. D’ailleurs trouves tu hors de propos que les yeux soient les soleils du sein ? Croys-tu qu’ils en soient trop esloignez, veu qu’ils sont attachez au visage comme en leur ciel, et que les deux globes que l’on void