Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/526

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entre en une plus grande admiration, voyant que ceux qui ayment ont l’esprit si prompt et si vif, et l’histoire en est d’autant plus agreable. Je vous le quitte, reprit Clarimond, vous estes donc de ceux qui voyant dans un roman quelque chose hors de raison et contre la coustume ordinaire, s’imaginent que c’est ce qui rend l’avanture plus pleine de merveille, tay-toy, Clarimond dit Lysis, tu n’es qu’un esprit de contradiction ; Philiris me plaist bien plus. Il a si bien parlé pour la deffence des histoires amoureuses que je ne pouvois pas mieux dire. Je vous remercie de l’honneur que vous me faictes, dit Philiris, mais neantmoins je vous conseille de ne vous point amuser à tascher de graver vostre discours sur cét arbre, craignant de n’y pas reüssir, et de donner sujet à Clarimond