Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/540

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bien les joües, et que les cheveux ombragent avec tant de grace : mais pourquoy parleray-je de ces mauvaises ? C’est d’elles que vient la premiere cause de mon tourment ; elles ne veulent point ouyr ce que je souffre, pour en faire un fidelle raport à ce divin esprit qui commande à tous les autres sens. Tant qu’elles auront cette severité, je ne les puis tenir que pour mes ennemies, mais s’il arrive aussi qu’elles changent, je leur promets de reparer le temps que j’ay esté sans les honorer. Je ne sçay si Philiris vouloit encore dire quelque chose, tant y a qu’il s’arresta comme pour songer à quelques autres belles pensees dont il desiroit entretenir Angelique. Chacun avoit esté attentif à son discours qu’il prononçoit