Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/579

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ne faudra pas que tu le dedies à Charite seulement, bien que j’aye proposé cela autrefois à Clarimond ; il faudra que tu me le dedies aussi, et que tu faces une epistre pour chacun des deux : mais il y a en cecy une chose qui me tourmente fort l’esprit, à sçavoir si quand ce livre sera bien relié, et couvert de maroquin rouge avecque nos chiffres dessus, tu nous le viendras presenter ne nous faisant qu’un simple compliment, comme qui diroit, incomparable berger, je vous offre cet ouvrage de ma façon ; ou bien s’il faudra que tu nous dises à chacun par cœur l’epistre qui sera dans le livre que tu nous donneras, de mesme que si c’estoit une harangue. L’autheur dont j’ay tantost parlé voulant aller dedier son livre au roy d’Espagne estoit en la mesme peine.