Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/616

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pour se monstrer. Quelquefois il prend beaucoup de plaisir a mener un carrosse dans Paris, et c’est en cela qu’il croit avoir fait un bon tour, encore que la gentillesse en soit fort vieille. Que s’il se tient à la maison il est si fayneant qu’il ne sçait ce que c’est de lecture ny de chose semblable, et n’a point d’autre occupation que de se tenir à la fenestre pour jetter des poix aux passans avec une sarbatanne, ou que de s’amuser à d’autres divertissemens dont il est redevable à ses laquais qui les luy ont apris. Encore luy pardonneroy-je, s’il assortissoit bien toutes ses friponneries, mais apres avoir attaqué des hommes de ville qui luy rendent de bonnes reparties, il n’a point de meilleur mot que

p415

de les appeller bourgeois. Quant à son entretien ordinaire il est aussi fad