Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/618

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qu’elle sçeust quel homme estoit Alican, car elle s’imaginoit que Leonor eust de la bienveillance pour luy, et qu’elle eust bien voulu l’avoir pour gendre. Anselme voyant qu’elle ne disoit mot la voulut exciter à parler par cette demande ; hé bien, que dites vous maintenant de ce courtisan illustre ? Croirez vous desormais un homme qui se desguise tous les jours aussi bien par ses paroles que par les habits ? Vrayement, respondit Angelique, je ne vous puis dire autre chose, sinon que Clarice seroit bien son faict, et qu’il la devroit espouser. Je suis de vostre opinion, repliqua Anselme, et croyez qu’il ne doit point avoir de jalousie pour moy de ce costé là. En suite de ce discours Montenor