Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/66

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à quelqu’un que l’on ne le mettoit plus au nombre des hommes. La metamorphose que l’on s’imagina de luy fut veritablement tres-excellente, et du tout esloignee des autres : car il ne fut pas besoin de ses habits pour la faire, et les grecs croyoient qu’il s’estoit despoüillé pour se transformer plus facilement. Au contraire de cela Lysis, Ovide, et les autres poëtes ne veulent pas que les habits s’exemptent de la metamorphose. S’ils changent un homme en quelque animal, que les gregues soient de drap où de satin, c’est pour faire du poil ou de la plume, et s’ils metamorphosoient une italienne en oyseau, les grandes manches de sa simarre serviroient à luy faire des ailes, et pour une femme septentriennale avec son petit manteau fourré, elle seroit une corneille emmantelee. Si l’