Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/733

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battu qu’il s’en est fuy ailleurs pour chercher condition. Si je sçavois où il est je l’irois trouver pour le ravoir, et si je pensois aussi que mes moutons fussent encore en vie, je m’en irois les racheter, quand chaque piece me cousteroit autant qu’a fait tout le troupeau. Voyla mon cousin qui m’a fait autrefois un semblable desplaisir que celuy que j’ay maintenant : mais je me consolay peu de temps apres avec Anselme, car j’estois deliberé de quiter le lieu où j’estois. Pour ce qui est de ce lieu, il n’en est pas ainsi ; j’y veux tousjours habiter, et cependant j’y demeureray inutile n’ayant point de troupeau à garder. Vous parlez comme s’il n’y avoit plus de moutons au monde, dit Philiris, je vous promets que nous en trouverons assez. Il ne se faut