Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/739

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pas icy de saison. Il suffit que je die qu’au sortir de là j’allay faire connoissance avec Clarimond qui demeure icy proche, et dont l’esprit me plairoit fort, s’il ne l’employoit point à mesdire. Un jour apres je donnay une serenade à ma belle avec beaucoup d’honneur, car je faisois des merveilles sur la guytarre, mais en poursuivant une hamadryade qui joüoit du luth je m’esgaray si bien, que je couchay dans les champs, ce qui est une avanture plus plaisante que mauvaise. Le lendemain je parlay à un hermite qui me remit en mon chemin dont je m’esgaray si heureusement que je rencontray le magicien Hircan, qui m’ayant fait un accueil favorable me fit voir sa nayade Synope. Il me changea