Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/77

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ue je cherchois, et qu’il voyoit bien que mon mal estoit un mal ordinaire à la jeunesse, à sçavoir celuy de l’amour auquel il pouvoit donner toute sorte de remedes. Que vous avez desja bien deviné, luy respondis-je, il est vray que je suis amoureux, mais ce n’est pas d’une fille mortelle, c’est d’une nayade que je vy hier au soir dans la riviere, et que je n’ay pû appercevoir depuis, encore que j’aye attendu jusqu’à cette heure. Donnez moy ce contentement que je la voye encore une fois avant que de mourir, et je vous donneray une telle recompense, que vous demeurerez aussi satisfait que moy. Zenocrite me promit de faire ce que je luy demandois, et m’ayant mené