Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/787

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mit alors à rire de bon courage, et confessa à Carmelin que l’excuse qu’il venoit de trouver estoit la plus agreable du monde, et qu’elle ne croyoit pas que jamais personne eust eu l’esprit de s’en imaginer une semblable, encore que plusieurs usassent en leurs narrations d’une mesme repetition que luy, et la rendissent aussi frequente. Toutefois elle luy dit que s’il avoit de la peine à faire connoistre que les discours de son maistre n’estoient pas les siens, c’estoit monstrer qu’il ne l’estimoit guere. Vous me pardonnerez en cela, dit Carmelin, mais je vous asseureray librement que mon maistre dit quelquefois beaucoup de choses ausquelles il ne faut pas croire, ce qui prourent du trouble d’esprit