Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/798

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pas beaucoup hardis devant Amarille, luy qui l’estoit d’avantage prit le verre de celuy qui estoit proche de luy, et le vuida jusqu’a la derniere goutte. Possible s’estoit-il mespris à cette fois cy, car ce verre estoit aussi proche de luy que le sien, mais un peu apres il prit encore le verre d’un autre dont il fit de mesme, si bien que pour ce coup il n’y avoit plus d’excuse. Il faut croire que voyant que l’affaire luy reussissoit si bien sans que l’on luy dist mot, il vouloit esprouver s’il feroit bien ce tour pour la troisiesme fois. Il prit donc aussi le verre du dernier, et le rendit si net et si vuide, qu’il n’y restoit pas pour faire rubis sur l’ongle.