Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/801

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maistre de mesme que s’il eust esté son compagnon. Ils ne pouvoient souffrir pareillement de le voir tous les jours à table avec des gentils hommes qualifiez, et leur plus grand regret estoit qu’ils estoient contraints de servir un homme qui n’estoit pas plus qu’eux et de luy porter à boire comme aux autres. Ils se liguerent donc tous contre luy pour ce sujet, ce qui nous doit empescher de nous estonner si nous voyons tousjours l’envie habiter dans la cour des roys, puisqu’elle se trouvoit bien aussi dans la cour, mais plustost dans le pallier d’un gentilhomme champestre. Comme l’on fut donc au soupé les valets ne tenoient plus conte de verser à boire à Carmelin, au lieu qu’ils avoient autrefois accou