Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/812

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vous commande que vous ne m’obeyssiez plus. J’avois beaucoup de peine à entendre ce commandement, et j’en proposay la dificulté à Carmelin et à Clarimond. Tout ce que je pus tirer de leur responce fut qu’il ne faloit pas obeyr à Charite en ce commandement cy qui me deffendoit de luy obeyr, et qui portoit sa contradiction avec soy, mais qu’il ne faloit suivre que les autres commandemens precedens, tenant cettuy cy pour nul. Cette subtile explication avoit quelque apparence de verité, et je m’en suis contenté quelque temps en attendant une meilleure : mais ne pouvant aborder Charite pour en tirer une de sa bouche, j’ay eu depuis un jour ou deux une certaine inspiration de qui j’ay voulu recevoir toute la satisfaction