Page:Sorel - Le Berger extravagant, seconde partie, 1627.djvu/820

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dans la gorge, et si l’on m’oste encore le fer, je ne manqueray pas d’autres moyens de finir ma vie. Je me jetteray par la fenestre, je me pendray, ou j’avalleray des charbons ardens, et tiendray la bouche close afin de me suffoquer. Que l’on m’oste ce desesperé, dit Hircan, vous Polidor, et Meliante, menez le dans quelque chambre où l’on le lie comme un insensé. Ha dieu, que l’amour nous faict bien voir icy aujourd’huy des effects de son estrange pouvoir. Hircan ayant dit cecy l’on tira Fontenay hors de là, et Adrian ayant tasté luy mesme son cousin eut si peu d’esprit qu’il crut qu’il estoit mort. Il alla vistement trouver sa femme à laquelle il dit ces mauvaises nouvelles. Ils s’affligerent

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grandement ensemble, consid