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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/116

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de ne pas souffrir que ce qu’il a dit soit pris pour la verité par ceux qui l’ont entendu. Dailleurs puisque vous avez esté choisi pour juger qui auroit de meilleures raisons sur la matiere qui se presente, je ne me puis empescher de parler pour ne pas laisser perdre la meilleure cause du monde à faute d’estre deffenduë. Clarimond à tasché de monstrer que dans toutes les poësies et dans tous les romans l’on ne trouve rien qui ne soit digne de censure : mais ô dieux ! Ne craint il point que tant d’excellens hommes qu’il attaque ne soient forcez de quiter les douceurs des champs Elysees pour venir icy se monstrer cruels à punir sa mesdisance, ou tout au moins pour m’encourager à prendre leur protection ? Je croy facilement