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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/158

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Pour le conte de l’esprit je ne veux pas soustenir qu’il soit veritable ; il faudroit faire icy le theologien, afin de mettre en question si les ames des trespassez peuvent revenir ; il suffit que je vous die que D’Audiguier faisant un roman à nostre mode, ne le pouvoit mieux orner qu’en y mettant des choses semblables à cela, au lieu des aparitions des dieux des payens qui se treuvent dans les romans à l’antique ; et puis il n’est pas tousjours necessaire que l’on mette des choses veritables dedans ces histoires là, il en faut seulement mettre de celles que la pluspart du monde tient pour telles ; or il n’y a rien si clair que plusieurs asseurent que l’on peut parler à des esprits et qu’ils en ont mesme veu autresfois. Clarimond ne trouve point aussi