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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/162

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Pour ce qui est de tous les romans en general, Clarimond n’en a rien dit autre chose que ce qu’il avoit desja dit plusieurs fois. Il s’imagine que tous les autheurs se desrobent les uns les autres, comme mesme il a esté si injuste que de dire qu’il n’y a point d’avantures dans l’Argenis qui ne soient communes à tous les autres romans : mais il ne les considere pas bien. S’il y a une guerre dans un livre, un ravissement de fille, et la mort de quelque roy, et que dans un autre il se treuve les mesmes accidens, est-ce à dire que les livres soient semblables ? Nullement, car à ce compte là l’histoire romaine ne seroit autre chose que l’histoire grecque, pource que dans l’une et dans l’autre il se treuve des guerres,