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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/176

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ce que j’aymois, j’ay plus faict d’estime de ton eloquence que je n’avois jamais faict : mais quand j’ay ouy Philiris, ç’a esté toute autre chose. Je vous proteste encore neantmoins, reprit Clarimond, que Philiris vous fera bien tost paroistre qu’il est d’une autre opinion que celle qu’il a tenuë. Ce sera un merveilleux coup, dit Lysis en sousriant. Carmelin ayant veu alors approcher Lisette, qui estoit venu dire quelque chose à l’oreille de sa maistresse, il la vouloit retenir par la manche de sa camisolle, et Lysis le voyant faire, dit à Amarille qu’il ne falloit point laisser traisner ces amours, et qu’il y falloit mettre une heureuse fin. Lisette s’enfuit incontinent, et Amarille respondit pour elle, qu’elle seroit fort heureuse d’estre jointe à Carmelin : mais qu’il falloit sçavoir s’il avoit assez de bien pour entretenir un mesnage. Il m’a tousjours asseuré qu’il ne doit