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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/18

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des oracles. Le mal nous doit presser infiniment, car non seulement l’on estime ces vieilles follies, mais encore tous les jours il se trouve des hommes qui en veulent faire de nouvelles à leur imitation. Voila pourquoy n’ayant point d’autre soin que de servir au public, et principalement à quelques particuliers, qui se plaisent à lire et à composer de semblables ouvrages, j’ay entrepris de leur remonstrer combien ils perdent de temps, et quelles impertinences se treuvent dans les romans et dans la poësie. Qui voudroit parler de tous les poëtes antiens ne verroit d’aujourd’huy la fin de son discours ; il faut que je m’attaque seulement aux principaux de la bande, et que je fasse venir le premier Homere qui est appellé prince des poëtes grecs. Il ne faut que lire son iliade et son odyssee pour trouver toutes les sottises qui se peuvent imaginer ramassees ensemble. Je ne veux