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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/191

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s’ils estoient veritablement, et neantmoins quiconque adore ce grand dieu qui nous a donné l’estre, laisse parmy les fables tous ces petits dieux que les hommes se sont forgez pendant leurs premieres erreurs. Ne nous avez vous pas dit cent fois qu’il y avoit une Diane dedans les bois avec ses nymphes, et des hamadriades, et qu’il y avoit aussi des dieux de riviere, et des nymphes de fontaine. Vous avez tasché de le faire croire à tous ceux qui vous ont frequenté, et vous vous estes mesme une fois jetté dans l’eau pour aller chercher des divinitez aquatiques. Je ne sçay si vos compagnons bergers estoient si sots de croire qu’il y en eust au monde. Il ne faut point trouver estrange, si je croy qu’il y a de telles divinitez,