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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/202

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on s’est assez ry de ceste impertinence ; je ne parle que de la sottise que vous fistes d’aller accoster un gros rustique en termes poëtiques et romanesques. Le pouvoir que vous attribuastes à Charite luy fit tant de peur, que luy et tous ceux de sa connoissance furent toute la nuict en alarme, s’imaginans que la fin du monde aprochoit ; je ne sçay qu’ils n’en moururent de frayeur. Que si cela leur fust arrivé, vous eussiez esté cause de leur mort, et l’on vous eust puny comme les homicides. Vous voulustes aussi interroger l’echo, mais vous fustes trompé bravement : car au lieu que vous vous imaginiez que l’echo des poëtes vous respondist, c’estoit cet Anselme