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Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/214

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moy nous fismes les deux vents qui abattirent l’arbre Lysis, qui crut apres estre devenu homme, car de faict il luy estoit bien aise de se persuader de l’estre. Que si vous ne voulez croire tout cecy, souvenez vous des fausses barbes que vous trouvastes ceans il y a quelques jours, c’estoient les mesmes que nous avions en faisant les dieux de riviere, et pour le reste de nos habits, l’on vous les monstrera bien encore. Il vous est arrivé depuis une infinité de choses remarquables, et sur tout vous avez eu de beaux discours avecque moy, en parlant des poëtes, ce qui vous a porté à envoyer une affiche à Paris. Vous avez receu un commandement sans commandement de vostre maistresse, et puis vous avez voulu estre malade comme elle. Mais