Aller au contenu

Page:Sorel - Le Berger extravagant, troisième partie, 1628.djvu/230

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

du berger ne leur avoient pas aporté tant de satisfaction. Carmelin mesme qui avoit tout entendu, estoit fort aise que l’on eust faict connoistre à son maistre tant de veritez, qu’il avoit eu beaucoup de peine à luy vouloir mettre autrefois dans l’esprit, et bien qu’il ne sceust quelle vie ils meneroient desormais ensemble, si est-ce qu’il ne se pouvoit attrister quand il consideroit qu’il n’y auroit plus personne qui les voulust abuser, et qu’ils ne se lairroient plus abuser aussi. Car quand à luy, pour remedier à toutes les tromperies que l’on leur pourroit faire, il se proposoit que dés qu’il seroit apellé à quelque enchantement, ou à quelque metamorphose, il ne croiroit jamais qu’il y eust aucune chose veritable, non