Page:Sorel - Réflexions sur la violence.djvu/261

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qui seraient heureux de travailler pour la gloire de leurs chefs intellectuels.

On peut encore dire que le grand danger qui menace le syndicalisme serait toute tentative d’imiter la démocratie ; il vaut mieux pour lui savoir se contenter, pendant un temps, d’organisations faibles et chaotiques que de tomber sous la domination de syndicats qui copieraient des formes politiques de la bourgeoisie.

Les syndicalistes révolutionnaires ne s’y sont jamais trompés, parce que ceux qui cherchent à les diriger dans la voie simili-bourgeoise sont des adversaires de la grève générale syndicaliste et se sont ainsi dénoncés eux-mêmes comme des ennemis.