Page:Sorr - Le vampire, 1852.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
le vampire.

aura l’obligeance d’attendre que ma toilette soit terminée.

— Ne pourriez-vous donc pas le recevoir ici, maintenant.

— Mais, ma tante, moins Amadeus que tout autre. Et, tenez-le pour assuré, jamais mon mari n’entrera dans mes appartements sans ma permission.

— Tous les hommes, ma nièce, n’ont peut-être pas un caractère d’une souplesse telle. Les manières d’un mari sont quelquefois revêches.

— Je l’assouplirai. Ah ! ne croyez point que je veuille être auprès de celui que j’épouserai comme un zéro après une unité, et que je consente à n’avoir de valeur que par un chiffre.

— Comme femme, je ne puis que vous approuver. D’ailleurs, vous trouverez dans Amadeus l’homme de vos volontés, et, c’est heureux, car il n’est rien de si terrible que deux caractères impérieux qui se heurtent.

— Heurter !… Je ne veux rien heurter, mais renverser. C’est ainsi que j’agirai avec le premier homme venu. Ah ! je n’ai pas l’esprit aussi facile que cette pauvre comtesse de Landsdale qui porte les cachemires et les bijoux que la maîtresse de son mari dédaigne. C’est scandaleux !… Suky, sonnez.

— Il ne faudrait pourtant point, Olivia, abuser de l’empire que vous pouvez exercer sur le cœur d’Amadeus. Ainsi, il ne serait pas convenable d’en agir de la sorte avec un autre homme. — Horatio, par exemple.

En ce moment la porte s’ouvrit et une jeune fille apparut.

— Hannah, allez vous informer auprès d’Andrew de