Page:Sorr - Le vampire, 1852.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

III.

Deux Pistolets.

Il y a des maladies épouvantables. Quand un homme est sous la menace d’un de ces maux que la science n’a pu vaincre encore, son moral le tue. Il n’ose avancer, car l’incertitude est devant lui, paralysant tout l’avenir, éteignant toutes ses espérances.

Horatio Mackinguss, doué d’une intelligence active et grande, s’était créé une existence laborieuse qui réclamait sans cesse la tension de son esprit. Pour marcher avec fermeté et succès dans cette voie peut-être difficile, il lui fallait un corps sain, une tête libre. Or, une pensée toujours présente, impossible à rejeter, lassante, était à son cerveau. À tout instant un mal affreux pouvait le prendre, anéantir les moyens d’un drame dont les détails le possédaient peut-être plus que la soif du résultat. — La morsure de son chien menaçait d’être pour lui le gravier