Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/10

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maître et le guide suprême de tous les êtres vivants ; qui regarde comme vraie la doctrine qu’il a enseignée ; en suit les préceptes et qui a affirmé ses convictions en prononçant solennellement et publiquement la formule de recours.

3. Quels sont les termes de la formule de recours ?

La formule de recours est ainsi conçue :

    efforts et une consciencieuse application de ses préceptes, le but suprême de tout être vivant, la félicité éternelle, la délivrance, le Nirvâna. Le Bouddhisme est donc une religion.

    C’est en même temps une philosophie. Car il n’exige pas de ses disciples une foi aveugle, mais leur demande une conviction basée sur leurs propres recherches, sur leur propre examen et sur de sérieuses méditations. Il n’appuie pas ses doctrines sur la volonté d’un Créateur incompréhensible ou sur une révélation surnaturelle, mais sur la constitution naturelle de l’Univers que tout le monde peut étudier. Il ne cherche pas à faire peur au coupable en le menaçant de peines éternelles, mais à éclairer l’œil de l’égaré, encore troublé par les illusions terrestres, afin qu’il puisse voir la vérité. Il met celui qui s’y prête de bonne foi, sur le chemin de son développement spirituel et de son perfectionnement moral et l’amène à un point où tout ce qui est terrestre ne lui paraît plus qu’une vaine apparence et où toutes ces tristes contradictions, qui nous semblent insolubles, entre le cours du monde et la vie humaine disparaissent dans la perception claire de l’Éternel et de l’Immuable.