Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/106

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comme des frères tous les hommes, à quelque race, quelque nationalité ou quelque religion qu’ils appartiennent. Il nous commande de respecter les conditions de ceux qui ont d’autres croyances que nous et même d’éviter toute disputation sur les questions religieuses. Le Bouddhisme est pénétré de l’esprit de tolérance le plus pur. Jamais et nulle part il n’a fait couler le sang pour s’étendre ; jamais, lorsqu’il est arrivé à dominer dans une contrée, il n’a persécuté ou opprimé ceux qui ne l’acceptaient pas[1]. Celui qui ne reconnaît pas la vérité ou qui ne veut

  1. Lorsqu’il y a environ trente ans, la mission catholique française pria le roi de Siam de lui donner la permission de s’établir dans le pays, celui-ci la lui accorda immédiatement et donna même aux missionnaires des terres en leur souhaitant de réussir. Le succès cependant ne vint pas. Les missionnaires cherchèrent alors à montrer leur zèle d’une autre manière, en souillant les images d’un temple bouddhiste voisin. Lorsque les habitants du village, auquel le temple appartenait, vinrent se plaindre au roi, celui-ci leur conseilla de céder, comme étant les plus raisonnables, et de transporter ailleurs les images du Bouddha, puisqu’elles n’étaient là que comme des marques de souvenir. Il les pria d’éviter toute lutte, leur représentant que la religion s’occupait de choses plus importantes que de