Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/95

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130. L’homme bon et juste souffre souvent beaucoup sur la terre. N’y a-t-il pas là une violation de la loi de la justice éternelle ?

Point du tout. Il expie les fautes d’existences antérieures. C’est la conséquence de son Karma défavorable.

131. Comment se fait-il que le méchant et l’injuste soient souvent heureux et considérés ici-bas ?

C’est la conséquence de leurs mérites dans des existences antérieures. C’est leur Karma favorable. Mais, lorsqu’ils auront consommé le fruit de leurs mérites, il leur faudra aussi goûter dans des existences postérieures le fruit amer de leurs méfaits.[1]

  1. « La mauvaise action n’est pas comme le lait qui se caille tout de suite, mais comme un feu qui couve sous la cendre. Il continue à brûler doucement, sans qu’on le voie et éclate tout-à-coup pour détruire l’édifice trompeur du bonheur, où le malfaiteur se croit à l’abri. » Telles sont les paroles des Livres Saints.

    L’inégalité des destinées humaines sur cette terre : l’apparente injustice qui fait que des hommes justes et bons sont souvent accablés de souffrances, tandis que l’injuste vit dans la joie et la magnificence, fournit à tout homme qui ne se