Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/99

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indestructible et en même temps personnelle, qui ne résiderait dans le corps que temporairement, est regardée par le Bouddhisme comme une erreur reposant sur l’ignorance de la vraie nature de l’existence et des êtres vivants. Ce que les adhérents des religions européennes appellent l’âme est la réunion de différentes forces inférieures et supérieures (Skandhas), qui se séparent, lorsque l’organisme meurt. Ce qui s’incarne de nouveau dans une existence suivante n’est pas l’âme, mais seulement la volonté individuelle ou l’individualité. Celle-ci, chaque fois qu’elle renaît, se crée, suivant Karma, une nouvelle combinaison de Skandhas, c’est-à-dire une nouvelle personnalité[1].

137. L’être qui renaît est donc, à propre-
  1. La croyance si répandue en une âme immortelle, c’est-à-dire en une entité individuelle, douée de connaissance, différente des autres et cependant éternelle, dérive surtout du désir égoïste d’une immortalité personnelle. Cette superstition découle donc de la volonté de vivre et rentre dans les Dix Liens qui enchaînent l’homme.