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Page:Soulages – L’Idylle Vénitienne, 1913.djvu/58

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et subtils, les arpèges s’égrènent. Un ténor, dans la paix de la nuit, lance, comme un vol d’oiseaux paresseux, les couplets du doux lied nostalgique.

Ils planent dans l’air lourd, au ras du canal ; ils effleurent les tempes tièdes, les doigts fiévreux, les cœurs frémissants ; et chaque note est un petit cygne qu’étreint, dans chaque gondole, au passage, une ardente et câline Léda.