Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/112

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riette ; venez, je vais profiter de ce moment de calme pour vous reconduire.

Luizzi suivit Mariette, qui marcha rapidement, pressée qu’elle était de revenir auprès de sa maîtresse. Luizzi ne voulut pas faire de question à cette servante, et il se retira après avoir passé cinq heures dans une suite d’étonnements qui l’avaient entraîné à son insu, et hors de tout ce qui lui eût semblé possible.

Il traversa ainsi le jardin, sortit, et rentra chez lui tellement plongé dans ses réflexions, qu’il ne s’aperçut pas que, depuis la porte du jardin de la marquise jusqu’à son hôtel, il avait été suivi par un homme enveloppé d’un long manteau.

Le lendemain de ce jour, Armand se présenta chez la marquise ; il lui fut répondu qu’elle n’était pas visible.

Il y retourna jusqu’à quatre fois dans la même journée, et ne put pénétrer jusqu’à elle. Le surlendemain il lui écrivit ; sa lettre demeura sans réponse ; il lui écrivit le troisième jour, sa lettre