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ne tînt pas sa parole si elle était informée qu’elle l’y rencontrerait.

Une fois assuré d’avoir une explication avec elle, il pensa à ses affaires, et par conséquent à madame Dilois.

Il examina le marché qu’elle lui avait remis, et ce marché lui parut convenable. Mais Luizzi avait des préventions contre cette femme dont le ton de coquetterie lui avait inspiré d’abord la belle illusion qu’avaient détruite les demi-confidences de madame Barnet sur son origine et sa vie : ces préventions donnaient au baron un médiocre désir de conclure avec madame Dilois ; il se présenta donc chez plusieurs autres négociants. Le prix qu’on lui offrit de ses laines était moindre que celui proposé par la maison Dilois. L’intérêt l’emporta sur les préventions, et il retourna chez la belle marchande.