Aller au contenu

Page:Soulié - Les Mémoires du Diable, 1838, tome I.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jure, mon cher monsieur, que vous n’avez rien à craindre.

— Que voulez-vous dire ?

— Que pour une fois par hasard on pouvait bien me laisser la première place.

— Oseriez-vous penser ?

— Ce que j’ose vous dire, que la maîtresse du logis est la maîtresse du…

— Vous ne le ferez pas, je vous le jure ! s’écria Charles en saisissant Luizzi au bras.

Le baron se dégagea avec un mouvement de colère indignée :

— Allons donc, monsieur, vous êtes fou ou enragé !

Le mépris avec lequel le baron prononça ces dernières paroles exaspéra Charles ; il s’avança sur Luizzi.

— Savez-vous qui je suis ?

— Un manant qui défend une…

— Monsieur ! cria Charles, taisez-vous ! savez-vous ce que valent les paroles que vous venez de prononcer ?