Page:Soumet - Le Buste de Charles X, 1827.djvu/8

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Avec des cris joyeux la foule le contemple(1,
Et la fille des Rois, l’Orpheline du Temple,
S’incline et recommande, hélas ! au Dieu vivant,
Un trône par la mort visité si souvent.

    Ah ! qu’il veille ce Dieu sur un Roi juste et sage.
Nous avons vu la France inonder ton passage,
Quand nos yeux te suivaient dans ton brillant chemin
Aux traces des bienfaits échappés de ta main.
Voyage triomphal ! où la reconnaissance
Adorait Charles X et non pas sa puissance.
Tu fais de nous chérir le plus doux de tes soins,
Tu regardes d’en haut pour mieux voir nos besoins ;
Tes généreuses mains, à l’active industrie,
Dans le palais des Rois fondent une patrie.
Nos murs n’environt plus Athènes et les Césars,
Tu sais que ton Empire est celui des beaux-arts,
Et tu viens, visitant leur troupe réunie,
Féconder d’un regard les germes du génie,
Et parmi les talens mûris à sa clarté,
Ainsi qu’un astre heureux montrer la royauté(2.

    Poursuis une carrière en espoir si féconde.