Page:Soumet - Les Embellissemens de Paris, 1812.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et contemplant leur gloire en tous lieux retracée,
Des annales du Monde agrandit sa pensée.
Parmi tant de héros figurés aux regards,
S’élève et m’apparaît le plus grand des Césars.
Son front touche les cieux : transformés en colonne,
Se taisent sous ses pieds les foudres de Bellone.
De l’univers soumis le globe est dans ses mains :
Vaste Olympe, ouvre-lui tes immortels chemins ;
Et toi, de ses hauts faits noble dépositaire,
Toi, qui gardes empreints les fastes de la terre,
Bronze triomphateur, ne trahis point nos vœux ;
D’augustes souvenirs enrichis nos neveux ;
Que ton luxe guerrier, que ta masse éternelle,
À l’espoir du héros ne soit pas infidèle.
Superbe, et par les ans vainement assiégé,
De conquêtes, de gloire et de siècles chargé,
Traverse l’avenir, et montre à tous les âges
De trente nations les captives images.
Aux tributs de la gloire, à l’éclat des lauriers,
Dans Athène autrefois les sages, les guerriers,
Joignaient des monuments l’auguste privilège ;
Leurs vertus triomphant d’un oubli sacrilège,